Homme ne vit, qui tant haïsse au monde Les chats que moi, d'une haine profonde ; Je hais leurs yeux, leur front, et leur regard ; Et les voyant je m'enfuis d'autre part, Tremblant de nerfs, de veines et de membres ; Et jamais chat n'entre dedans ma chambre ; Et toutefois cette hydeuse bête Se vint coucher tout auprès de ma tête, Cherchant le mol d'un plumeux oreiller, Où je soulois à gauche sommeiller ; (Car volontiers à gauche je sommeille,) Jusqu'au matin que le Coq me réveille. Le Chat cria d'un miauleux effroi ; Je m'éveillai comme tout hors de moi, Et en sursaut mes serviteurs appelle. L'un allumoit une ardente chandelle ; L'autre disoit que bon signe c'étoit, Quand un Chat blanc son Maître reflatoit ; L'autre disoit, que le Chat solitaire, Etoit la fin d'une longue misere ; Et lors fronçant les plis de mon sourci, La larme à l'œil, je leur réons ainsi : Le Chat devin, miaulant, signifie Une fâcheuse & longue maladie ; Et que long-temps je gardrai la maison, Comme le Chat qui en toute saison De son Seigneur le logis n'abandonne, Et soit Printemps, soit Eté, soit Automne, Et soit Hyver, soit de jour, soit de nuit, Ferme s'arrête & jamais ne s'enfuit, Faisant la ronde & la garde éternelle, Comme un Soldat qui fait la sentinelle, Avec le Chien & l'Oye, dont la voix Au Capitole annonça le Gaulois
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AVIS!
Voici des petites histoires, des contes et une histoire plus longue qui est pour moi un succès en ce sens que je n’arrivais pas à écrire autre chose que des courtes histoires. ArchivesCatégories
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