Wikipédia : « Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec celles d'un autre paradigme et qui, le cas échéant, peuvent aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées. Cette notion est rattachée à celle d'idéologie, au sens de la science des idées, des représentations. Le paradigme au sens collectif est un système de représentations largement accepté dans un domaine particulier. Cela dit, les paradigmes tendent à différer selon les groupes sociaux et à changer dans le temps en fonction de l'évolution des connaissances (cas notamment des paradigmes scientifiques). » Une forme de rail de la pensée… La pensée a des rails, maintenant ! Ce qui m’a conduit à chercher l’étymologie de rail. Wiktionnaire : « Mot emprunté de l’anglais rail, même sens. » Bon…
Donc rail en anglais : « De l’ancien français reille » ! J’aime… Lui-même du latin regula. Donc, regula… (Heureusement, j’ai prévu et j’ai un dictionnaire étymologique latin.) Regula, c’est une règle simple droite. S’apparente (de loin quand même) à rex, le roi, qui est celui qui dirige seul les affaires de l’état. On comprend donc très bien que le paradigme, c’est une grille de lecture qui exclut les autres grilles de lecture. Si l’on change de paradigme, on change de grille de lecture et on remise au grenier la précédente, quitte à la ressortir le moment venu. Par exemple : La révolution française de 1789 a bien été un changement de grille de lecture : nous sommes passés de la royauté héréditaire, accompagnée d’une classe dirigeante fondée sur l’impôt du sang et la propriété terrienne, d'une bourgeoisie aux fonctions achetées et d'une paysannerie faisant vivre l’ensemble par son travail (en gros !) au gouvernement par le peuple en utilisant les élections comme moyen pour choisir les gouvernants. Plus compliqué que ça ? OK. Je n’ai pas l’intention de réécrire l’histoire de la révolution. Quoi qu’il en soit, ce fut un changement de paradigme. N’insistons pas. Un autre changement, peut-être plus significatif, a été apporté par la révolution énergétique : le passage de la force animale et humaine à la force motrice de la machine (machine à vapeur, à charbon, à électricité puis à atome). En deux cents ans, le perfectionnement de la force motrice a permis un développement de la machine au point de les rendre méconnaissables. Et a permis, dans quasiment tous les domaines, une production quasiment illimitée. Ceci, bien sûr, au prix de la pollution de la planète. Et ce n’est pas fini, loin de là. Plus compliqué que ça ? OK. Je n’ai pas l’intention de réécrire l’histoire de l’énergie. Résultat de tout cela et de bien d’autres choses : la situation actuelle. L’analyse en a été faite cent fois et par des gens autrement capables, intelligents et érudits que moi. Je peux quand même dire que la grille de lecture actuelle passe par un gouvernement apparent de figures politiques super puissantes contrôlées par des contrepouvoirs également super puissants. Et réciproquement. Le tout encadré par de super puissances économiques, fort peu contrôlées et dont le but est de continuer à s’enrichir, ce qui est le destin des super puissances économiques. Le tout dans un contexte étonnant de super abondance mal distribuée, parce que liée à l’argent : qui a de l’argent a tout, qui n’en a pas n’a rien. Et la source de l’argent (Kipling dit bien que l’argent – en fait l’or dans son analyse – est une rivière souterraine qui irrigue là où on l’envoie) donc la source de l’argent a aussi changé de paradigme. Jadis, l’agriculture, puis l’industrie (avec la possession de l’énergie, des matières premières) aujourd’hui le monde immatériel connecté. Plus compliqué que ça ? OK, je ne vais pas réécrire l’histoire de l’économie. Nous sommes donc dans une situation, encore une fois très étudiée, dans laquelle les figures politiques mentent professionnellement. Quel personnage politique de destin national (il y a en effet de « petits » personnages politiques qui disent la vérité mais que personne n’entend) dira urbi et orbi que l’argent, le « revenu » qu'il représente, ne peut plus être subordonné au travail car il n’y a pas et il n'y aura jamais, de travail pour tout le monde puisque nous avons libéré l’être humain de cette malédiction biblique ? Qu’il faut préparer les êtres humains à cette nouvelle grille de lecture ? Qu’il faut leur apprendre à « recadrer » leurs désirs ? À retrouver le vrai sens du plaisir qui peut être différent pour chacun mais ne vient pas tout seul ? À retrouver, comme l'exprime si bien la chanson interprétée par Reggiani « l'amour et la fraternité » ? Comment pouvons-nous les aider ? Quelles sont les pistes et non les rails ? Partout, les hommes de bonne volonté sont en recherche. Les exemples, anciens et récents, sont légions. Il faudra coordonner ces efforts sans pour autant les unifier. Ils doivent rester libres. Et si les politiques ne peuvent abandonner leur paradigme personnel, qui passe avant tout par leur élection, il faudra se passer des politiques, c’est de plus en plus évident. Et si les super pouvoirs économiques refusent d’abandonner leur pouvoir, il faudra bien leur rogner les ailes. Et si ceux qui possèdent tout refusent de partager, il faudra leur faire comprendre qu’être le personnage le plus riche du cimetière n’est peut-être pas le meilleur but dans la vie. Et qu’une vie sans fin n’est peut-être pas si souhaitable que ça. Donc, quelles sont les pistes ? Par exemple, la fin de la monnaie que nous connaissons pour la remplacer par une monnaie distribuée suivant les besoins discutés et qui s’annule quand on l’a utilisé, comme un ticket de métro ou une place de théâtre. Avec ça, on ne peut ni thésauriser ni spéculer. Par exemple, enseigner à tous une aptitude qui permette de faire des choses avec ses mains, de les voir créer, d’avoir la satisfaction d’un travail concret, choisi, plaisant, utile même. Par exemple, supprimer la publicité. C’est difficile, compliqué et ça va créer du chômage. Certes mais de toute façon… Non, cela va surtout arrêter la quête effrénée du superflu quand tant d’êtres ne disposent pas du strict nécessaire, ainsi que la défiguration de nos paysages aussi bien urbains que ruraux. Mais bien sûr, cela nous rendra aussi une liberté et une autonomie dont nous avons peur. Il faudra apprendre à ne plus avoir peur. Ni du lendemain, ni de manquer, ni des autres, ni de la liberté retrouvée…
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AVIS!
Voici des petites histoires, des contes et une histoire plus longue qui est pour moi un succès en ce sens que je n’arrivais pas à écrire autre chose que des courtes histoires. ArchivesCatégories
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