Nos hommes politiques sont parfois des femmes, cela peut arriver et ne devrait pas poser de problème. Mais ces hommes politiques qui sont des femmes ont peur qu’on ne sache pas que ce sont des femmes et ont donc exigé que leur fonction soit désignée par un vocable au féminin… De quoi ont-elles peur ? Ne sont- elles pas charmantes, séduisantes ? Mais en plus, elles veulent l’autorité ! C’est là que le bât blesse. Nous sommes dans un monde d’hommes. Il faut être acceptée, reconnue, il faut s’imposer. Et pour cela, il ne faut surtout pas charmer ou séduire, il faut tonner, ordonner, organiser, tout ça ! Et mieux que les hommes. Alors on devient comme les hommes… Mais on voudrait bien rester femme mais une femme qui aurait de la barbe au menton, comme les pharaonnes, qui serait une femme qui serait comme un homme mais pas un homme, bien une femme… Qu’est-ce que c’est compliqué ! Alors, le doute finit par s’installer. Suis-je bien moi, ou suis-je devenue lui ? D’autant plus que c’est lui qui s’occupe des enfants et de la lessive… Alors… Alors il faut au moins que ces messieurs- dames qui s’adressent à moi avec le respect qui m’est dû, tous ces gens-là, qu’au moins ils me disent Madame… Le problème est que ces messieurs-dames les Académiens-Académiciennes disent que ce qui compte c’est le genre de la fonction et que celui-là étant masculin, il n’y a pas à le changer : l’important, c’est la fonction et non celui ou celle qui l’occupe. La fonction est en quelque sorte neutre. Est-ce notre faute si en français le neutre est masculin ? Quoique… on n’a pas attendu pour dire : « Serveuse, s’il vous plaît... ! » Messieurs, il faut les aider ! Sinon, c’est nous qui ne saurons plus où nous en sommes ! En fidèles chevaliers-servants, venons à leur secours : elles se conduisent en hommes, en ont les pouvoirs et les vertus. Il ne leur manque que les attributs. Et là, je dis non ! Si Brassens a pu dire : « de grâce, Mesdames, à ceux qui en ont encore ne les enlevons pas », je dirai, moi, sans prétention mais avec ferveur, « par pitié à celles qui n’en ont pas, n’en ajoutons pas ! ». Donc, n’ayant pas d’inquiétude sur notre nature véritable, ne jugeant d’ailleurs pas le problème d’intérêt national, proposons la féminisation de tout le vocabulaire. Supprimons le masculin, n’ayons pas peur ! Le mot ne fait pas la chose, « le mot chien ne mord pas » et quant à moi, n’ayant pour l’instant encore pas trop de doutes, de toute façon, faisant la cuisine et la lessive pendant qu’elles sont au ministère, j’ai bien l’honneur d’être de ce petit papier l’auteuse ou l’autrice, au choix !
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Préface
Gentil lecteur, mon ami, mon frère, gentille lectrice, mon amie, ma sœur, ce livre, m’ont dit les éditeurs, n’est pas publiable. ArchivesTitres
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